Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/407

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ner de l’esprit, on tachç.du moins de s’opposer à la gloire de ceux qui cher ; - ; chent d’en faire paroître.’

C’est à ce même principe que nous raportons la liberté que se donnent, la pltìpart des hommes, de condamner lai conduite de leurs superieurs. Én cela ij y a sans doute de finjustice, parce qu’on juge de ce qu’on ne connoit point, & qu’on ne peut connoître, n’eilant pas possible que des particuliers qui ne font point entrés dans le conseil de ceux qui les gouvernent, sachent si çe n’est fort imparfaitement, les rai-, ipns que ces derniers ont de faire cç qu’ils font. J’ajoute qu’il y a de Taveuglement, parce qu’il est ordinaire de voir que ceux-là même qui s’érigent en juge : & en censeurs des actions de lueurs maîtres, font des fautes pitoya-, bles, dés qu’ils sont appelles eux-mêmes à quelque employ pareil ; & comment ne seroient-ils point de fautes, , puis qu’ils ne savent pas former un ju-. gement droit & juste sur tout ce qu’ils, voycnt ; la grande regle pour le commun des hommes étant qu’on a toû

• jours’