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TRAHISON POUR TRAHISON.

— « Enfin tu vas mourir, Eberhard, » dit le vieillard avec une joie féroce.

Un gémissement étouffé fut toute la réponse du prisonnier.

— « A genoux, lâche ! » reprit le grand-maître.

Et comme le prisonnier tardait, les bourreaux le forcèrent à s’agenouiller, et, saisissant sa chevelure, lui tinrent la tête baissée sur le billot.

Le vieillard frappa.

Il se fit un grand silence ; puis, levant son épée, il s’écria d’une voix triomphante :

— « Il est mort !

— Qui est-ce qui est mort ? » répondit une voix que tous les assistans reconnurent avec effroi pour celle d’Eberhard.


On apporte des torches, on examine le cadavre, un bâillon lui fermait la bouche, le