Page:Abensour - Histoire générale du féminisme, 1921.djvu/130

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Pisan, Mlle  de Gournay, Poulain de la Barre, elle voit dans l’infériorité de sa culture intellectuelle l’une des causes de l’assujettissement de la femme. Et, reprenant l’ardeur de quelques jeunes filles, trop portées à oublier qu’elles ne peuvent rien sans l’homme, elle attend des mœurs une révision des lois, elle espère que l’homme élèvera jusqu’à lui une compagne qu’il trouvera son égale par l’esprit.

Ainsi, cette Chinoise classique de paravent, aux yeux de chat, à la bouche minuscule, aux ongles affilés, vêtue d’une robe brodée de fleurs et d’oiseaux fantastiques, casquée d’un lourd chignon d’où s’échappe un dragon d’or, est le grand précurseur de celles de ses compatriotes qui, au vingtième siècle, prendront leurs grades dans les universités d’Europe et d’Amérique et revendiqueront, à l’image de leurs sœurs blanches, le total affranchissement.