Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/10

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des propagandistes modernes, hommes ou femmes, croient avoir eu l’initiative de maintes revendications, pour lesquelles leurs aïeules, au cours du siècle passé, par exemple, ont combattu et souffert.

Un autre avantage de cette étude consciencieuse, à laquelle un jeune érudit apporta sa méthode et son zèle, c’est qu’elle est objective. J’entends par là que, sans être partial ni tendancieux, il nous présente des événements, des opinions ou des personnes, avec indépendance et clarté. Le moins possible d’interprétations personnelles, qui déformeraient, accentueraient ou atténueraient les gestes des individus et la manifestation des idées. En se risquant sur ces pistes presque inexplorées, M. Léon Abensour garde la sérénité de l’historien. Il a raison, car rien n’est plus éloquent que les faits eux-mêmes. L’exhumation d’une polémique de journal, la discussion d’un projet de loi, l’état d’esprit des personnalités importantes de l’époque, les aventures et les mésaventures des premières émancipatrices, le rôle qu’elles ont joué dans l’orientation littéraire, économique et politique, sous la monarchie