Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/122

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qu’un homme ; elle doit être généralement plus patiente, plus douce, elle doit inspirer plus de confiance en effrayant moins la pudeur et… elle peut même mieux connaître les maladies particulières à son sexe[1]. » En outre il y aurait, ajoute-t-il, « de graves inconvénients de tous genres à n’avoir que des hommes pour visiter, accoucher et traiter les femmes ». Il ne s’explique pas plus longuement sur la nature de ces inconvénients ; mais, comme le dit M. Prudhommeaux[2], il est évident que Cabet a surtout souci de la décence, et son point de vue est ainsi le même que celui de Mme Mauchamp.

De même que les femmes seront plus aptes que les hommes à soigner les maladies des femmes, de même sont-elles toutes désignées pour défendre leurs intérêts et plaider pour elles. Dans certains crimes, en effet, l’infanticide par exemple, et en général dans tous les crimes particuliers aux femmes, il y a bien des circonstances atténuantes, qu’un avocat, faute d’avoir ressenti de sen-

  1. Cabet, Voyage en Icarie, chap. xiii.
  2. Cabet et les origines du communisme icarien.