Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

assemblées futures un rôle conciliateur[1]. La femme, « qui sait fléchir le règlement social dont l’homme veut maintenir l’exacte austérité », sera chargée d’appliquer les lois et d’adapter les théories aux nécessités pratiques.

Somme toute, la place importante prise par la femme dans la société future aura pour conséquences : d’abord d’immenses progrès intellectuels, car l’humanité aura deux fois plus de forces utilisables[2] et la concurrence des deux sexes sera très avantageuse pour l’un et pour l’autre[3] ; en second lieu une influence incontestable sur la douceur et la délicatesse des mœurs[4]. Les féministes pouvaient dire avec Fourier : « Les progrès sociaux s’opèrent en raison directe du progrès des femmes vers la liberté, et les décadences d’ordre social s’opèrent en raison de la décroissance de la liberté des femmes. En résumé, l’extension des privilèges des

  1. La Femme nouvelle, divers articles.
  2. Fl. Tristan, l’Émancipation de la Femme.
  3. La Gazette des Femmes, février 1837.
  4. Démocratie pacifique, 10 octobre 1843.