Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/233

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laboratrices de ce journal et les raille impitoyablement, elles et leurs velléités d’affranchissement, sans d’ailleurs qu’il y ait l’ombre d’une discussion sérieuse. La Femme libre prit la chose assez calmement. Elle se contenta de répondre que la critique était peu délicate et les plaisanteries absurdes et hors de saison. « Entre les mains des savants de la Revue des Deux Mondes, la plaisanterie, dit-elle, blesse et répugne[1]. »

Juste au même moment (4 novembre 1832) le Figaro adressait les mêmes critiques, aussi peu sérieuses de fond et de forme, au « demi-quarteron de jeunes ouvrières qui se sont posées en Femmes libres et appellent les femmes à la révolte contre le joug de l’homme, infâme tyran qui travaille tout le jour et parfois aussi la nuit pour nourrir la malheureuse femme, la parer, la choyer ». La Femme libre ne s’émut pas plus de cette attaque que de la précédente, et la réponse fut à peu près analogue.

En 1841, c’est le Courrier français qui,

  1. La Femme libre, no 8.