Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/241

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c’est les corrompre[1] », et le philosophe Azaïs[2].

Citons encore, parmi les adversaires du féminisme, les caricaturistes Daumier et Gavarni. Plusieurs de leurs dessins ont pour sujet les femmes libres.

En somme, aucun écrivain n’avait pris la peine de discuter sérieusement et loyalement les théories féministes. Elles ne trouvèrent guère de critiques plus impartiaux dans le monde officiel, où elles eurent deux occasions d’être jugées : les pétitions de Mme de Mauchamp, qui les portèrent devant la Chambre, et le procès David, qui les fit comparaître devant les tribunaux. Sur les nombreuses pétitions présentées à la Chambre par Mme de Mauchamp, deux seulement firent l’objet d’un rapport : ce furent la pétition « à Louis-Philippe pour qu’il se déclare roi des Françaises », celle-ci rejetée purement et simplement, et la pétition « pour que l’on supprime l’article 213 du Code civil : la femme doit obéissance à son mari ». Cette

  1. La Femme de trente ans.
  2. Des Compensations.