Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/260

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d’égale importance. Sous Louis-Philippe, il était bien loin d’en être de même. Ce que les femmes d’alors désirent surtout, c’est d’abord l’égalité de la femme dans le mariage, ensuite l’ouverture des carrières libérales. Quant au sort des ouvrières, quant à l’exercice des droits politiques, ce sont des questions qui, à en juger par le peu de place qu’elles tiennent dans leurs revendications, semblent les intéresser médiocrement. Et par là le mouvement féministe de l’époque de Louis-Philippe, si en avance sur son temps par cela seul qu’il est féminisme, se rattache bien à l’esprit général de cette société, qui, foncièrement bourgeoise, fit très peu pour les ouvriers et n’arriva que très tardivement à concevoir l’idée du suffrage universel.