Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/325

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teurs pour la consécration d’un grand principe, l’égalité civile et politique des deux sexes. Après avoir déclaré que la justice autant que l’application du dogme républicain exigeaient cette égalité, elle termine en disant qu’une Assemblée législative entièrement composée d’hommes est, pour faire des lois qui régissent une société composée d’hommes et de femmes, aussi incompétente que le serait une assemblée entièrement composée de femmes.

Puis elle adresse un appel aux membres du comité électoral démocratique socialiste pour qu’ils la soutiennent dans sa campagne. Elle leur demande « de n’être point écartée de la liste électorale au nom d’un privilège de sexe ».

Alors commence véritablement la campagne électorale. Nous la connaissons dans tous ses détails par le récit qu’en fait Jeanne Deroin elle-mème dans l’Opinion des Femmes. Le mardi 10 avril 1849, elle se présente à la réunion électorale du IVe arrondissement. Elle demande et obtient du citoyen Morel, président de la réunion, l’autorisation de