Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/73

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penser qu’Olinde Rodrigues se faisait des illusions.

IV

Pour que la femme soit véritablement l’égale de son mari, il reste une dernière réforme à opérer : relever sa condition en tant que mère ; lui donner sur ses enfants la même autorité que son mari. D’abord la femme doit être véritablement la mère de ses enfants ; pour cela, dit la Mère de Famille, il ne suffit pas qu’elle leur ait donné la vie ; il faut, et cela tous les journaux du groupe féministe chrétien le répètent à satiété, que la mère nourrisse elle-même son enfant, au lieu de « le livrer à des soins mercenaires[1] ». Il y aura à cela tout avantage et pour la mère et pour l’enfant. Mais, pour qu’elle puisse remplir dignement son rôle de mère, elle doit savoir en quoi il consiste. Le Conseiller des Femmes, la Mère de

  1. La Mère de famille, octobre 1834.