refuser son consentement au mariage de ses enfants, qui ne pourront pas plus se passer de ce consentement que de celui de leur père ; il en sera de même pour les mineurs qui désireront embrasser une profession quelconque[1]. Certains féministes (très peu nombreux d’ailleurs) vont plus loin dans cette voie. L’égalité de la femme et de l’homme dans le mariage ne leur suffit pas ; Flora Tristan, James de Laurance, Mme E. A. C. veulent, eux, la prééminence de la mère sur le père. En effet, disent-ils, dans la conception de l’enfant, c’est « la mère qui a joué le plus grand rôle[2] ». C’est elle qui a eu toutes les fatigues, qui a subi toutes les souffrances ; elle a été à la peine, il est juste qu’elle soit à l’honneur.
De plus, « la paternité n’étant qu’une croyance, tandis que la maternité seule est une certitude[3] », Mme E. A. C. demande que l’enfant prenne le nom de la mère et James