Page:Abensour - Les vaillantes, 1917.djvu/118

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donner à ceux-ci plus de confort et quelques distractions. « Cette association a livré plus de 30 000 objets, chemises, caleçons, sacs de couchage, lits, draps, chaussons. Des bibliothèques sont organisées comprenant des livres, du papier, des plumes et de l’encre, et aussi des jeux. » Les 73 dépôts d’éclopés s’adressent à elle et leurs pensionnaires obtiennent ainsi un bien-être relatif.

Un groupement d’esprit féministe, l’Association des anciennes élèves de l’École Edgar Quinet a envoyé à lui seul à nos soldats (octobre 1914-mars 1915) plus de 12 000 objets d’usage personnel (chemises, chaussettes, mouchoirs, passe-montagnes, chandails) et des centaines de kilos de denrées alimentaires, le tout représentant plus de 9 000 francs. Bien des écoles dirigées par des institutrices ou professeurs à qui le féminisme apprit l’initiative et l’organisation ont fait des efforts semblables.

Plus importante encore est l’œuvre créée par l’Union Française pour le Suffrage des femmes et dirigée par Mme  Le Verrier, sa vice-présidente. Cette dernière a pensé que, parmi nos poilus, il s’en trouvait un fort grand nombre étrangement défavorisés : tous ceux qui sont originaires des régions envahies, Nord, Meuse, Ardennes, et actuellement occupées. Tandis que leurs camarades reçoivent nouvelles et paquets, eux, privés de toute communication avec leur famille, ne peuvent recevoir ni les unes ni les autres. Par l’intermédiaire d’un réserviste du Nord, Mme  Le Verrier réussit à établir des relations entre l’U. F. S. F. et les tran-