les différents services se créent et se coordonnent.
Il s’agit de mettre en rapport l’offre et la demande, ou plutôt de fournir des offres aux demandes qui surgissent de plus en plus nombreuses. Pour répondre à ces lettres, à ces questions, on obtient du Ministère de l’Intérieur l’envoi journalier des listes de réfugiés communiquées par les préfets, et des listes de prisonniers civils rapatriés. Dans chaque département d’autres listes sont établies, soit en collaboration par les filiales de l’office et les préfets, soit par celles-là seulement. On utilise en outre les renseignements que peuvent fournir les soldats originaires des régions envahies, les prisonniers libérés, les réfugiés eux-mêmes, les instituteurs des villages reconquis, une enquête se poursuit actuellement jusqu’en Allemagne. Tous ces renseignements sont inscrits sur des fiches et classés sous deux rubriques : rubrique alphabétique (par noms de personnes) ; rubrique géographique (par départements).
Arrive une demande : elle est aussitôt transcrite sur une fiche et classée suivant le même système. Si l’on trouve une autre fiche identique c’est qu’il est possible de fournir de suite le renseignement. Sinon, des recherches complémentaires sont entreprises qui permettent parfois des indications approximatives.
Il ne suffit pas de fournir à la demande, il faut au besoin, la provoquer : avec les renseignements recueillis, des listes sont imprimées et envoyées en Angleterre, en Hollande, en Suisse. Par la voie de la presse parisienne et départementale, par la voie d’affiches posées dans les carrefours et les gares (la dernière est