Page:Abensour - Les vaillantes, 1917.djvu/133

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Pour trouver les fonds nécessaires aux avances de fournitures, on obtient plusieurs prêts du Secours national ; l’Union devient l’un des plus grands pourvoyeurs de nos armées. Les conditions de travail qu’elle offre sont meilleures que celles qui étaient imposées avant la guerre aux ouvrières de même spécialité. En supprimant les intermédiaires, en envoyant son représentant acheter lui-même les matières premières en Normandie, l’Union assure à ses ouvrières au lieu de 0,20, 0,40 par unité. Beaucoup d’entre elles purent gagner 3 fr. 50 à 4 francs par jour.

Pour les non professionnelles bien des ouvroirs furent créés. L’Union centrale des œuvres d’assistance du xvie arrondissement fit faire aux allocataires de bonne volonté des vêtements pour les soldats.

L’ouvroir de la Vie Féminine assurera aux bourgeoises sans ressources et sans aptitudes un salaire de 1 fr. 25 et un thé-dîner, à toutes celles qui trouvaient une place, des vêtements (œuvre du Vestiaire féminin). La Française a ouvert un atelier d’apprentissage pour ouvrières typographes.

Innombrables sont les organisations dont l’ensemble permit à Paris seulement de donner à plus de 20 000 femmes le travail et le pain.

Les départements ont suivi le mouvement. Presque partout, les groupes féministes prennent l’initiative de la lutte contre le chômage. Partout sont organisés par les filiales de l’Union française pour le suffrage des femmes, des offices d’utilisation des femmes qui, s’assurant l’appui des autorités, passant des marchés