Page:Abensour - Les vaillantes, 1917.djvu/179

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se trouve une jeune institutrice qui vit paisiblement avec sa mère. La guerre éclate et devant l’invasion qui menace et les bruits sinistres qui circulent sur le compte des envahisseurs, nombreux sont les habitants qui prennent peur et s’enfuient. L’institutrice reste. D’ailleurs, avant la fin de l’exode le maire a reçu une dépêche du sous-préfet ainsi libellée : « Prière empêcher l’exode de la population. Une estafette allemande a été vue près de… mais l’armée est là pour arrêter l’ennemi » ....................

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........................ Le maire resta à son poste et avec lui l’institutrice qui était son secrétaire de mairie. L’un et l’autre se dépensent sans compter pour, suivant les instructions officielles, rassurer la population. On doit à la vérité de dire que ces efforts donnent des résultats médiocres. Des bandes lamentables d’émigrés ..... suffisent à déconcerter les villageois. ..................

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... La pauvre institutrice resta seule avec sa mère et quelques malheureux qui ne pouvaient s’arracher à leurs pauvres demeures. Ces malheureux, l’institutrice assume la lourde charge de les ravitailler. Plusieurs jours de suite elle va du village à la ville voisine et, au milieu de difficultés inouïes, réussit à empêcher la famine.