Les formes de l’héroïsme de nos compagnes sont innombrables. À côté des infirmières qui se sacrifièrent à leur tâche, il faut citer les femmes qui, l’amour et la pitié suscitant en elles une irrésistible vocation, s’improvisèrent brancardières pour relever sous le feu nos soldats ou les ravitailler au delà des lignes allemandes, celles qui par des indications précieuses facilitèrent le mouvement de nos troupes, celles enfin qui surent combattre et triompher.
Au début de l’invasion, c’est dans un village de Lorraine, Mlle Simmer qui ravitaille nos soldats en pleine bataille, ce sont les sœurs de l’hospice Saint-Vincent-de-Paul de Roye qui, ayant facilité l’évacuation d’un officier anglais gravement blessé, payent de dix ans de détention leur générosité, c’est la sœur Philomène qui, non contente de ramasser les blessés sous une pluie de balles et de continuer tranquillement un pansement tandis qu’un obus tombe à ses pieds, indique encore aux trou-