La mobilisation des femmes françaises a été toute spontanée ; celle des Anglaises, disciplinée, méthodique et ordonnée presqu’à l’égal de la mobilisation des hommes.
La différence tient à des causes multiples mais surtout à une différence de tempérament et de caractère entre la femme latine et l’anglo-saxonne ; celle-là faite pour la vie familiale, celle-ci habituée davantage à vivre au-dehors, celle-ci plus individualiste, rebelle un peu à la formation de groupements où disparaîtrait sa personnalité, celle-ci habituée aux groupements professionnels, politiques ou religieux ; celle-là plus apte à l’héroïsme individuel, celle-ci à l’héroïsme collectif. Plus apte par sa nature à l’organisation, la femme anglaise y fut façonnée depuis un demi-siècle par les innombrables sociétés où elle aime à se mêler. Féministes ou