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CHAPITRE II


La mobilisation féminine. — Les Femmes au Village.


Les aspirations généreuses des femmes françaises, leur ardent désir de servir le pays, la compétence que de longues années d’exercice leur avaient acquise en divers métiers ou professions presqu’à l’égal de leurs frères, tous ces précieux éléments de force n’ont pas été de suite utilisés. C’est seulement au milieu de la deuxième année de guerre que les femmes rendirent tous les services que l’on pouvait attendre de leur patriotisme et de leur énergie.

C’est que, comme l’ont regretté plusieurs femmes de bon sens, aucune organisation d’ensemble n’est venue assigner à chaque femme, comme à chaque homme, sa tâche particulière dans l’immense effort collectif. Ni Mme  Marguerite Durand, demandant dans les congrès féministes un service militaire auxiliaire qui préparerait les femmes aux éventualités d’une guerre toujours possible, ni Mme  Dieulafoy consacrant les loisirs de sa belle carrière à de persistantes campagnes pour la Femme à l’armée n’ont été entendues et l’exemple donné par les