vriers morts au service de l’établissement, puis aux filles de militaires tués, enfin aux femmes de mobilisés bénéficiant de l’allocation.
Pour utiliser cette main-d’œuvre nouvelle, l’outillage a été partout perfectionné de façon à réduire au minimum l’effort humain. Les matériaux sont amenés par wagonnets à portée de l’ouvrière et à la hauteur de ses bras ; les obus ou pièces d’obus glissent sur des tabliers mobiles d’établis en établis, ou sont placés sur des tables circulaires qui les amènent à la portée de chaque ouvrière. Des appareils qui permettent l’empilage automatique des caisses ont été inventés.
Les travaux exécutés par les femmes sont de nature très diverse. On trouve les femmes dans tous les établissements travaillant pour l’armée et occupées dans presque tous les ateliers. Dans ces établissements, nous dit une enquête du ministère du Travail de 1915, elles sont occupées au « tournage, décolletage, perçage, emboutissage, polissage, garnissage, encartouchage, calibrage, vérification, empaquetage et à l’emballage. »
En janvier 1916, s’ajoutent à cette liste le curage des obus, le grattage, découpage, chargement, peinture des grenades, la peinture de projectiles empennés, le montage d’obus et de grenades, le blanchiement des « linters » pour coton-poudre, la conduite des fours etc., et, d’après la nouvelle circulaire, la plupart des opérations nécessitées par la fabrication des obus de 75 à 120 inclus, de leurs gaines, des étuis à balles, des fusées laitons, des bombes, etc., doivent, ainsi que leur contrôle, être exclusivement réservées aux femmes. N’allons pas croire