Page:Abgrall - Luc hed ha Moged.djvu/38

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Des contes effarants font surgir des histoires,
Des ronces, des cailloux qui bordent les chemins,
Et les bonnes mamans trouvent dans leurs mémoires,
À tous ces revenants, d’authentiques destins.

De chaque pied de sol émane une anecdote,
Tout pouce de terrain exhume son passé,
Mais sous le fin tissu de cette molle cotte,
Est le pays vibrant dans sa virilité.

Aux rochers dentelés, où claquent les rafales,
La mousse, lentement, sans nulle peur s’unit,
Leur faisant, chaque jour, de multiples pétales,
Une corolle amère et digne du granit.

Au rythme de la mer, les Bretons d’Armorique
Unissent fortement le rythme de leurs cœurs,
Et l’on peut voir passer dans toute âme celtique,
La poésie du Rêve aux splendides lueurs.