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NOTES
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que Ptolémée nomme Nagara, et regarde comme une des métropoles de l’Arabie heureuse.

Cazwini dit qu’elle tient son nom de son fondateur Nadjran, fils de Zeid, petit-fils de Yeschbob, « Mahomet, ajoute-t-il, a dit : Les villes gardées de Dieu sont au nombre de quatre : la Mecque, Médine…… et Nadjran. Chaque nuit, soixante-dix mille anges descendent du ciel sur Nadjran et saluent les victimes de la fosse أصحاب الأخدود (c-à-d. les chrétiens qui, refusant d’embrasser la religion juive, furent brulés dans une fosse immense, au nombre de vingt mille, par l’ordre de Dhou-Newas, roi de l’Yemen. Sirat-er-Reçoul, fol. 6 v.). Le Meracid-el- Ittila, p. 64g, cite plusieurs villes qui portent le nom de Nadjran. Voici ce qu’on lit à propos de celle dont il est question ici : نجران كن مخاليف اليمن وبها خبر الأخدود وإليها تنسب كعبة نجران وكانت بيعة بها وكان فيها أساقفة مقيمون منهم السيد والعاقب اللذان جآء إلى النبي صلعم في أصحابهما ودعاهما إلى المبهلة وبقوا بها حتى أخلاهم عمررضي الله عنه Nadjran est au nombre des districts qui divisent l’Yemen ; c’est là qu’arriva l’aventure des victimes de la fosse, el c’est de cette ville que tire son nom la Caaba de Nadjran. C’était une église chrétienne où résidaient des évêques parmi lesquels étaient le Seid et le Akib qui vinrent avec leurs compagnons trouver le prophète. Mohammed leur fit le défi appelé Moubahilet. (Voyez, sur le sons de ce mot, le Coran, sour, 111, v. 54.) Ils restèrent en possession de leur église jusqu’au moment où ils furent chassés par Omar. »


(156) By à, à proprement parler, quatre espèces de pèlerinages : le premior, que l’on appelle Kiran, est celui où le pèlerin fait tout à la fois avec le même ihram, sans le quiller, et la visite du sanctuaire et celle de l’Omra. Le second se nomme Temetion : c’est celui où le pèlerin fail d’abord la visite de l’Omra, et après avoir abandonné son ihram, le reprend aux approches de la fête pour s’acquitter avec les autres pèlerins en corps de la visite de la Caaba. Le troisième est celui où l’on ne va qu’à la Caaba, et qu’on appelle par cette raison Ifrad bil-Hadj. Le quatrième enfin, qu’on désigne sous le nom d’Ifrad bil-Omra, c’est celui où le fidèle se borne à la visite de l’Omra. (Voyez d’Ohsson, t. III, p. 110.)

(157) Il rencontra Ali. Le Sirat-er-Reçoul ajoute ici : Ali revenait alors de son expédition dans l’Yemen,.