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VIE DE MOHAMMED.

Otba et Schaïba, tous deux fils de Rabia, fils d’Abd-Menaf, Abou-Sofian, fils d’Omaia, fils d’Abdschems, Abou-Bohtori, fils de Hescham, fils de Harith, fils d’Açad, Asouad, fils de Mottalib, fils d’Açad, Abou-Djahl, fils de Hescham, fils de Moghaïra ; son oncle Walid, fils de Moghaïra El-Makhzoumi, Nabih et Monabbeh, tous deux fils de Hadjadj de la famille de Sahm, et As, fils de Wail, de la même famille ce dernier, père d’Amrou ben-el-As, Ils dirent à Abou- Tale : « Le fils de ton frère a déversé le lime sur notre religions il a accusé nos sages de folie et nos ancêtres d’erreur. Empêche-le donc de nous attaquer ou reste neutre « entre nous et lui. » Abou-Taleb opposa à leur désir un refus » adouci par des paroles honnêtes.

Le prophète ayant cependant continué l’œuvre de sa mission et ayant gravement offensé des Koreïschites, ils revinrent une seconde fois vers Abou-Taleb et répétèrent ce qu’ils avaient dit la première fois, puis ils ajoutèrent : « Si tu ne ini interdis pas ses attaques, nous vous combattrons tous deux jusqu’à ce que périsse un des denx partis. » Cette menace parut grave À Abou-Taleb, et il dit au prophète : « Voici que les gens de ta tribu disent telle et telle chose. » Le prophète, qui crut alors que son oncle abandonnait, s’écria : « Ô mon oncle, quand même ils placeraient le soleil à ma droite et la lune à ma gauche, je n’abandonnerais pas mon œuvre. » Le prophète sentit alors ses yeux gonflés de larmes, et il pleura ; puis il se leva, et comme il s’éloignait : « O fils de mon frère, lui dit Abou-Taleb en le rappelant, reviens et tiens les discours que tu voudras ; par Dieu puissant, rien ne me décidera jamais à te livrer : » Dés lors toutes Les tribus persécutèrent quiconque embrassait Islamisme : mais Dieu Secourut le prophète par le moyen d’Abou-Taleb.