200 000 fr. d’affaires avec un capital de 60 000 fr. Sur ces cent sept associés, il n’en restait que onze en 1866, et la déposition, très-intéressante d’ailleurs, de l’honorable M. Surugue ne nous explique pas suffisamment la cause de ce déchet. Je suis tenté de croire que l’individualisme (passez-moi le mot) détachera souvent les ouvriers français de l’association la plus lucrative.
Les avocats de la production en commun opposent à toutes les critiques le succès vraiment beau de la société coopérative des maçons. La société des maçons de Paris, comme la société des libres pionniers de Rochdale, représente l’idéal de la coopération triomphante.
J’avoue qu’il est difficile de ne pas admirer le succès de la société coopérative des maçons. Quatre-vingts paires de bras associées pour un rude travail, arrivant par leurs propres forces à terminer des travaux gigantesques comme la nouvelle gare d’Orléans, c’est véritablement un miracle de l’énergie humaine.
Mais ces bras ne sont point une force aveugle ; ils sont disciplinés, soumis à la direction toute-puissante de deux ou trois hommes supérieurs. Lisez la déposition de M. Cohadon, gérant de cette société, et vous croirez entendre la parole d’un patron très-instruit et très-distingué en tout genre.