quote-part ? Comment justifier la bonne foi ?… Il n’est pas admissible que ceux qui ne prennent point leur part des pertes, prennent leur part des bénéfices. »
Je ne suis pas fâché d’entendre un ouvrier de bon sens parler ainsi et tourner contre ses salariés les éternels arguments du patronage. Il n’y a pas un chef d’usine qui n’ait tenu vingt fois le discours de M. Cohadon pour réfuter les exigences de ses ouvriers. Si l’ouvrier lui-même, aussitôt qu’il devient une fraction du patron, adopte les idées de notre bonne vieille économie sociale, c’est que nous sommes dans le vrai. Je suis heureux d’enregistrer cet hommage rendu par la coopération elle-même au principe fondamental du patronage.
Voici comment M. Blaise (des Vosges), qui est un économiste très-compétent, s’est exprimé sur ce sujet devant le commissaire d’enquête :
« Au point de vue légal, les opérations des sociétés de production sont identiques à celle des patrons ; au point de vue moral, elles procèdent à peu près de la même manière. Comme eux, elles emploient des salariés, nommés auxiliaires, ne les payent pas davantage et ne leur assurent pas de travail permanent ; les ouvriers se plaignent même d’être plus mal traités par elles que par les patrons ordinaires. Ces