Page:About - Alsace, 1875.djvu/17

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quand notre unique chance de salut était dans la vivacité de l’attaque.

La camarilla militaire délibérait encore sur l’opportunité d’envahir l’Allemagne par tel ou tel point de la frontière, que déjà nous étions nous-mêmes envahis. Vaincus à Wissembourg, à Reichshoffen, à Forbach, à Sedan, nous n’avions plus qu’à traiter de la paix, à payer nos erreurs et à recommencer notre éducation politique et militaire. Paris en décida autrement ; on croyait encore à Paris et dans presque toute la France à l’improvisation des armées, à la supériorité de la passion sur la discipline, à la sainte et irrésistible furie de la Marseillaise : on fit donc une révolution, et la légende de 1792 acheva notre ruine, que la parodie de 1806 n’avait que trop bien commencée. L’idée républicaine, qui se flattait de tout renverser devant elle, n’empêcha ni la chute de Strasbourg, ni la chute de Metz, ni la chute de Paris. À la fin de janvier, après des efforts héroïques et de sublimes dévouements, il ne nous restait plus que l’alternative de capituler en masse, ou de laisser les Allemands poursuivre jusqu’aux Alpes et aux Pyrénées leur pillage et leur dévasta-