Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/243

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connue ou inconnue, ancienne ou nouvelle ; ils n’intéressent les hommes sérieux qu’à la condition de prouver quelque chose. Que voulez-vous prouver ? Quelle conclusion tirez-vous de vos petits tapages nocturnes ? Quel élément apportez-vous à la science ? Ni vous, ni votre impresario, ni votre évangéliste, ni votre aimable traductrice n’en ont rien dit.

J’admets par excès de bonté que vos phénomènes soient des miracles, des faits en contradiction avec toutes les lois connues. Et après ? Les faiseurs de miracles qui fourmillent dans l’histoire avaient tous une raison de se donner tant de mal. Les uns tenaient à prouver leur nature divine : seriez-vous des dieux, par hasard ? Les autres pensaient donner ainsi une autorité plus haute à leur doctrine. Avez-vous une doctrine ? Déboutonnez-vous franchement ; les idées neuves ne nous font pas peur. Elles nous effarouchent si peu qu’il est fort inutile aujourd’hui de les recommander par le miracle. Une bonne vérité bien démontrée fait son chemin dans le monde sans accompagnement de guitares lumineuses et de violons phosphorescents.

M. Robin, après avoir vu les exercices des deux frères, nous a laissé le côté philosophique de la question ; il s’est renfermé dans son art, il a traité fort poliment les choses de sa compétence. Il offre de prouver que MM. Davenport sont des mortels,