Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/330

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Pourquoi ne prennent-ils pas la plume pour défendre leur droit et donner leurs raisons ?

S’il leur déplaît de se mettre en avant dans leur propre cause, les journalistes de profession ne manquent pas à Paris. Nous vivons sous un régime de suffrage universel ; la popularité mène à tout : donc il n’y a pas de cause populaire qui ne puisse choisir un défenseur habile et zélé, si elle est bonne.

Les ouvriers qui nient la liberté de discussion pour excuser une injustice ne savent pas qu’ils sont armés des plus admirables moyens de discussion. Qu’ils comptent les députés, les avocats, les publicistes dévoués à leurs intérêts ! ils en trouveront mille pour un, s’ils ont seulement à moitié raison. Donc le jour où leurs vrais amis refusent de les défendre et même se tournent contre eux, ce qui arrive aujourd’hui, il faut qu’ils soient pleinement dans leur tort.

Parlerai-je de la liberté d’association, que les typographes réclament par l’organe de M. Leneveux ?

Il y a deux sortes d’association : la bonne et la mauvaise. La loi vous encouragera toujours à tâter de la bonne ; elle ne vous défend pas même d’essayer l’autre à vos risques et périls.

La bonne association est celle qui rend votre condition meilleure sans porter préjudice aux droits