Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/369

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innocence pour démontrée. Le grand-maître de la maçonnerie était naguère le prince Murat, en dernier lieu le maréchal Magnan ; aujourd’hui c’est le général Mellinet, commandant des gardes nationales de la Seine.

M. le général Mellinet n’a jamais passé pour un conspirateur ; il n’est pas même révolutionnaire en musique ; demandez aux honorables et excellents chefs de l’école Galin-Paris-Chevé. Les grands maîtres adjoints sont M. Alfred Blanche, conseiller d’État, secrétaire général de la préfecture de la Seine, et M. Lenglé, ancien préfet de la Meurthe. Parmi les grands dignitaires de l’ordre maçonnique, je remarque M. de Saulcy, sénateur, et trop homme d’esprit, j’en réponds, pour conspirer contre lui-même. La maçonnerie est donc entre les mains d’une direction très-rassurante au point de vue de l’ordre établi. Ajoutez que presque toutes les loges ou réunions particulières sont fréquentées par des officiers, des magistrats, des hommes dont le dévouement au pouvoir est incontestable. Ajoutez que tout citoyen majeur, bien famé et pourvu de l’instruction primaire, peut demander l’initiation maçonnique. M. Boitelle, préfet de police, remplit amplement les conditions d’un tel programme. Il peut donc être maçon si bon lui semble, et rien ne prouve qu’il ne le soit pas.

La constitution du 10 juin 1865 dit, article 17 :