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GAËTANA.

GAËTANA.

Cela étant, mon ami, vous avez raison de partir. La guerre italienne est une noble guerre. Vous combattrez pour notre patrie, et vous ne vous ferez pas tuer. Au revoir, don Gabriel ; quand vous reviendrez à Naples, vos idées auront changé, et vous nous conterez vos batailles, chez nous.

LE COMTE, se dirige vers un grand rosier, haut sur tige, et cueille une fleur qu’il présente à Gaëtana.

Avant que cette rose soit flétrie, j’aurai quitté Naples pour toujours. Oubliez-moi, Gaëtana ; je le souhaite sincèrement pour vous, pour moi, pour lui. Adieu !

GAËTANA.

Au revoir, grand enfant.

LE COMTE

Quand on renvoie les enfants, on les embrasse.

GAËTANA.

Oh ! vous êtes trop grand !

LE COMTE, tombant à genoux.

Je me ferai tout petit.

GAËTANA, avec émotion.

Soyez heureux ! Ne vous faites pas tuer ; « revenez bientôt ; épousez une bonne petite femme… Quand vous aurez des enfants… une fille… vous viendrez me chercher pour être sa marraine, et nous l’appellerons Gaëtana… si vous voulez. » Elle le baise au front et s’enfuit par la droite. — Vers la fin de cette scène, Birbone est entré à gauche et a écouté le dialogue.)


Scène V.

LE COMTE, BIRBONE
LE COMTE, à genoux, la tête plongée dans ses mains, avec désespoir.

Et pourtant elle m’aime !

BIRBONE, s’approchant de lui, avec émotion.

Certainement !