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GAËTANA.

lier ne me font pas peur, mais je crains toujours qu’elles ne m’arrêtent au passage. »

LE BARON.

N’es-tu pas honteux de trembler ainsi ?

CARDILLO.

C’est parce que je suis armé, monsieur le baron. Quand on n’a pas l’habitude !…

LE BARON.

Tu as commandé le bateau pour cette promenade à Soria ?

CARDILLO.

Oui, monsieur le baron. Il sera prêt demain matin à huit heures.

LE BARON.

Ces deux messieurs qui doivent m’accompagner ?…

CARDILLO.

Ils sont venus pendant que monsieur le baron faisait sa ronde dans les massifs. Voici le petit mot qu’ils ont laissé.

LE BARON.

Donne donc ! Éclaire-moi. (Cardillo approche le flambeau. — Il lit.) « Nous n’avons pas trouvé le comte. » Ah ! « Mais deux de ses amis nous ont rendu notre visite. Tout le monde sera exact à l’heure indiquée. Mille amitiés, et à demain. » (À Cardillo.) L’armurier n’est pas venu ?

CARDILLO, replace le flambeau.

Il a dit que sa boutique ouvrait à six heures du matin et qu’on trouverait chez lui tout ce qu’il fallait. Mais il supplie monsieur le baron de ne pas le compromettre. Je n’ai pas très-bien compris.

LE BARON.

Je ne te paye pas pour comprendre. Les gens de la maison sont encore sur pied ?

CARDILLO.

Oui, monsieur le baron.