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V

LE DUC.


M. et Mme de La Tour d’Embleuse avaient dit adieu à leur fille dans la sacristie de Saint-Thomas d’Aquin. La duchesse avait beaucoup pleuré ; le duc avait pris la séparation plus gaiement, pour rassurer sa femme et sa fille ; peut-être aussi parce qu’il n’avait pas trouvé de larmes dans ses yeux. Au fond du cœur, il ne s’attendait pas à la mort de Germaine. Lui seul, avec la vieille comtesse de Villanera, croyait au miracle de la guérison. Ce chevalier servant de la fortune était fermement convaincu qu’un bonheur ne vient jamais seul. Tout lui semblait possible, depuis qu’il avait repris le dessus et que la veine lui était revenue. Il commença par prédire le rétablissement de sa femme, et l’événement lui donna raison.

La duchesse était d’une constitution robuste, comme toute sa famille. Les fatigues, les veilles et les privations avaient eu grande part à la maladie