Page:About - Germaine.djvu/285

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L’arrivée inattendue de ce restant de vieillard fut une sérieuse douleur pour Germaine et un cruel enseignement pour don Diego. Mme de Villanera, qui n’avait jamais eu de sympathie pour le duc, s’intéressait médiocrement à la ruine de son intelligence, mais elle triomphait d’avoir sous la main une victime de Mme Chermidy. Elle s’établit assidûment auprès de M. de La Tour d’Embleuse ; elle lui arrachait tous les secrets de sa misère et de sa décadence ; elle jouait à tour de bras de cet instrument fêlé dont la musique était douce à ses oreilles maternelles.

Le duc radotait dans la maison depuis quelques heures, lorsque Mme Chermidy fit savoir à don Diego qu’elle était sa voisine et qu’elle l’attendait. Le comte montra la lettre à M. Le Bris :

« Que répondriez-vous à ma place ? lui demanda-t-il en haussant les épaules.

— J’offrirais de l’argent. Elle est venue ici pour prendre votre nom, votre personne et votre fortune. Quand elle a vu que la comtesse n’était pas morte, elle a fait son deuil du nom et elle s’est rabattue sur le reste. Lorsqu’elle verra que votre personne se passe aisément de la sienne, elle se contentera de l’argent.

— Ce procès, ce scandale dont elle semblait nous menacer ?

— Offrez-lui de l’argent.