Page:About - L’Assassin, 1890.djvu/39

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JEAN, s’approchant derrière la table.

Ça, oui !

Il passe au premier plan, à droite d’Angélique.
LECOINCHEUX, se levant.

Vous remarquerez en outre que la soucoupe est parfaitement essuyée ; on s’y mirerait. (Il va au dressoir de droite.) Les autres sont couvertes d’une imperceptible couche de poussière !

Madame Pérard se lève et descend à l’avant-scène, droite.
ANGÉLIQUE, passe devant Jean et vient à la gauche de Lecoincheux.

Mais, m’sieu !

LECOINCHEUX.

Avocat ! (À madame Pérard.) D’où je conclus qu’on a ce matin même cassé cette tasse en l’essuyant.

JEAN, à Angélique.

Répondez à ça ! répondez à ça !

ANGÉLIQUE.

Eh bien ! oui, madame, c’est moi qui ai fait ce malheur là ; j’en demande bien pardon à madame.

LECOINCHEUX.

Vous vous accusez ! donc ce n’est pas vous ! (Remontant vers le dressoir de droite et regardant la tablette.) J’en étais sûr ! Votre main, s’il vous plaît ?

ANGÉLIQUE.

Ma main ! pourquoi faire ?

Lecoincheux la fait passer à sa droite devant le dressoir de droite.
LECOINCHEUX.

La personne qui a reposé cette tasse sur le dressoir a laissé ici l’empreinte de sa main gauche, et cette main… est celle d’un homme !