Clémentine ! Tu seras riche, tu épouseras celui que tu aimes ! Où est-il, ce brave garçon ? Je veux le voir, l’embrasser, lui dire…
— Hélas ! monsieur ; vous l’avez jeté par la fenêtre.
— Moi ? Tiens ! c’est vrai. Je ne m’en souvenais plus. Heureusement il ne s’est pas fait de mal et je cours de ce pas réparer ma sottise. Vous vous marierez quand vous voudrez ; les deux noces se feront ensemble… Mais au fait, non ! Qu’est-ce que je dis ? Je ne me marie plus ! À bientôt, mon enfant, ma chère petite-fille. Mademoiselle Sambucco, vous êtes une brave tante ; embrassez-moi ! »
Il courut à la maison de M. Renault, et Gothon qui le voyait venir descendit pour lui barrer le passage.
« N’êtes-vous pas honteux, lui dit-elle, de vous comporter ainsi avec ceux qui vous ont rendu la vie ? Ah ! si c’était à refaire ! on ne mettrait plus la maison sens dessus dessous pour vos beaux yeux ! Madame pleure, monsieur s’arrache les cheveux, M. Léon vient d’envoyer deux officiers à votre recherche. Qu’est-ce que vous avez encore fait depuis ce matin ? »
Fougas la fit pirouetter sur elle-même et se trouva face à face avec l’ingénieur. Léon avait entendu le bruit d’une querelle ; en voyant le colonel animé, l’œil en feu, il prévit quelque brutale agression et