nement : encore les fonctionnaires abonnés montrent-ils fort peu d’empressement à s’acquitter.
Le domaine devrait fournir des recettes considérables : il se compose des mines et des carrières, des eaux thermales, des salines, des pêcheries, des forêts, des plantations d’oliviers, des vignes à raisins de Corinthe, des jardins, des bâtiments et des mines appartenant à l’État et affermés aux particuliers.
Les mines de houille de Koumy, mal exploitées, ne rapportent presque rien ; les carrières de marbre ne sont pas même exploitées ; les pierres meulières et les plâtrières de Milo, la pouzzolane de Santorin, ne fournissent que des ressources insignifiantes ; le seul revenu sérieux que la Grèce tire de ses richesses minéralogiques est produit par l’émeri de Naxos : il se monte à plus de 100 000 drachmes par an.
Les eaux de l’île de Thermia seraient d’un excellent rapport, si le pays qui les recèle était moins malsain. Elles ont des propriétés merveilleuses pour la guérison des rhumatismes et même de la goutte ; mais il est à peu près impossible de guérir un rhumatisme à Thermia sans y prendre la fièvre. L’établissement hydrothérapique qu’on vient de fonder dans l’île ne sera productif que lorsque le pays aura été assaini.
Les salines exploitées par l’État rapportent un demi-million de drachmes par an. Le sel est vendu par les employés des douanes à un prix très-modéré (moins de 6 centimes le kilogramme). Ce revenu est susceptible d’augmentation, car les Grecs ne savent pas encore employer le sel pour l’agriculture.