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qu’il achète ; il faut, bon gré mal gré, répartir la somme en dix, vingt ou trente annuités, dont la première se paye quelquefois, la seconde rarement, la troisième jamais. Que faire ? Reprendre les biens vendus pour les revendre ? Un nouvel acquéreur ne s’acquittera pas plus exactement que le premier. Les affermer ? Les fermiers ne payeront pas leur bail. Les biens nationaux ne seront loués ou vendus avec profit que lorsqu’on aura su attirer des capitaux dans le pays, et qu’on saura forcer les débiteurs du trésor à remplir leurs engagements.

Les revenus ecclésiastiques sont ceux des immeubles que le gouvernement a pris aux monastères. En 1833, plusieurs monastères furent supprimés, leurs biens vendus ou affermés, et le revenu affecté aux dépenses de l’instruction publique et des cultes. Mais ce revenu, comme celui de tous les autres biens nationaux, n’a jamais été perçu régulièrement.

Les recettes sur exercices clos se composent de tout ce que l’État parvient à recouvrer sur l’arriéré. On remarque que plus une créance est ancienne, plus il est difficile de la recouvrer : les débiteurs s’imaginent qu’il y a une sorte de prescription en leur faveur, et que ce qu’ils doivent depuis longtemps, ils ne le doivent plus.

Les avances des trois puissances, destinées à payer les intérêts et l’amortissement de la dette extérieure, se montent annuellement à 3 835 474 drachmes 58 lepta.

C’est une ressource qui peut manquer à la Grèce le jour où elle témoignera trop d’ingratitude à ses bienfaiteurs.