Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/285

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« Le traité de 1832 contenait une clause en vertu de laquelle les premiers revenus de l’État grec devraient être avant tout affectés au service des intérêts et à l’amortissement de sa dette extérieure. Non-seulement la France ne demanda jamais l’exécution de cet article de la convention de Londres, mais encore, dans un excès de bienveillance et de générosité pour un pays où elle voyait comme une de ses créations, elle cessa, en 1838, de suivre l’exemple de l’Angleterre et de la Russie, qui émettaient des séries de l’emprunt afférentes à leur garantie pour opérer le service des rentes des séries déjà émises, et dans le but de ménager un jour une précieuse réserve à la Grèce, elle se décida à lui faire, à l’échéance des semestres, des avances sur ses propres fonds. Ces avances dépassent aujourd’hui la somme de 13 millions de francs.

« Depuis l’adoption de ce système, qui ne devait pas tarder à nous engager au delà de nos obligations primitives, nous nous sommes dessaisis, sur le reliquat de l’emprunt de 1832, que nous avions le droit de considérer dorénavant comme un gage pour le remboursement de notre créance particulière, de 2 nouveaux millions qui ont servi à former le capital attribué au gouvernement grec lui-même dans la banque nationale d’Athènes. »

Voici comment se décompose notre créance :

Obligations émises 
 17 000 000  fr.
Avances 
 13 000 000  fr.
Capital du gouvernement grec dans la banque d’Athènes 
 2 000 000  fr.
 
______________
Total 
 32 000 000  fr.