plutôt qu’aux nerfs, tandis que M. François Laugée donne la Question à un malheureux Flamand avec une férocité espagnole.
M. Henner a mis une certaine coquetterie à nous montrer deux faces de son talent. La Source et le Saint Jérôme, que le livret de nos artistes émancipés appelle saint Gérôme, sont deux toiles de valeur égale qui n’ont rien de commun et ne se ressemblent que par la couleur. Peut-être même un critique sévère pourrait-il remarquer, à ce propos, que l’artiste est trop fidèle à son parti pris de chair blanche légèrement teintée de jaune.
Une figure allégorique très féminine, très jeune, baignée dans la fraîcheur intarissable des sources et fleurie pour ainsi dire à l’ombre des grands bois, n’aura jamais la même peau qu’un vieil ascète octogénaire torréfié par le soleil dans les sables du désert. Mais on pardonne tout à ceux qu’on aime, et nous aimons Henner avec ses jaunes d’ambre opalin, ses paysages indiqués d’un coup de