Page:About - Le Nez d’un notaire, coll. Nelson.djvu/153

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Romagné était un digne et excellent jeune homme ; mais il ronflait comme un orgue. Il adorait sa famille, il aimait son prochain ; mais il ne s’était jamais baigné de sa vie, de peur d’user en vain la marchandise. Il avait les sentiments les plus délicats du monde ; mais il ne savait pas s’imposer les contraintes les plus élémentaires que la civilisation nous recommande. Pauvre M. L’Ambert ! Et pauvre Romagné ! quelles nuits et quelles journées ! quels coups de pied donnés et reçus ! Inutile de dire que Romagné les reçut sans se plaindre : il craignait qu’un faux mouvement ne fît manquer l’expérience de M. Bernier.