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Page:About - Le Nez d’un notaire, coll. Nelson.djvu/194

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la seconde quinzaine de mars, tandis que la sève généreuse enflait les bourgeons des lilas, M. L’Ambert eut lieu de croire que son nez seul était privé des bienfaits de la saison et des bontés de la nature. Au milieu du rajeunissement de toutes choses, il pâlissait comme une feuille d’automne. Les ailes amincies et comme desséchées par le souffle d’un sirocco invisible, s’aplatissaient contre la cloison.

— Mort de ma vie ! disait le notaire en faisant la grimace au miroir, la distinction est une belle chose, comme la vertu ; mais pas trop n’en faut. Mon nez devient d’une élégance inquiétante, et bientôt