Page:About - Le Nez d’un notaire, coll. Nelson.djvu/35

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comprennent quelquefois. Quelques-unes ont de l’esprit naturel et causent bien ; celles-là, on se les arrache.

Un coup de sonnette appelle les fées au théâtre ; la foule des abonnés les poursuit jusqu’à l’entrée de la scène, les retient et les accapare derrière les portants de coulisses. Vertueux abonné qui brave la chute des décors, les taches d’huile des quinquets et les miasmes les plus divers pour le plaisir d’entendre une petite voix légèrement enrouée murmurer ces mots charmants :

— Crénom ! j’ai-t-il mal aux pieds !

La toile se lève, et les quatre-vingts reines d’une heure s’ébattent joyeusement sous les lorgnettes d’un