Page:About - Le Roi des montagnes.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vivre en prince. « Et maintenant, ajoutait le Pallicare, allez, venez, courez dans la plaine et dans la montagne ! Banquiers et marchands, Grecs, étrangers, voyageurs, vous n’avez plus rien à craindre : le Roi des montagnes a voulu, comme Charles-Quint, abdiquer au plus haut de sa gloire et de sa puissance. »

On lisait dans la Gazette officielle :

« Dimanche, 3 courant, à cinq heures du soir, la caisse militaire que l’on dirigeait sur Argos, avec une somme de vingt mille francs, a été attaquée par la bande d’Hadgi-Stavros, connu sous le nom de Roi des montagnes. Les brigands, au nombre de trois ou quatre cents, ont fondu sur l’escorte avec une fureur incroyable. Mais les deux premières compagnies du 2e bataillon du 4e de ligne, sous le commandement du brave major Nicolaïdis, ont opposé une résistance héroïque. Les sauvages agresseurs ont été repoussés à coups de baïonnette, en laissant le champ de bataille couvert de morts. Hadgi-Stavros est, dit-on, grièvement blessé. Nos pertes sont insignifiantes.

« Le même jour, à la même heure, les troupes de Sa Majesté remportaient une autre victoire à dix lieues de distance. C’est vers le sommet du Parnès, à quatre stades de Castia, que la 2e compagnie du Ier bataillon de gendarmerie a défait la bande d’Hadgi-Stavros. Là encore, suivant le rapport du brave capitaine Périclès, le Roi des montagnes aurait reçu un coup de feu. Malheureusement ce succès a été payé cher. Les brigands, abrités par les rochers et les buissons, ont tué ou blessé grièvement dix gendarmes. Un jeune officier de grande espérance, M. Spiro, élève sortant