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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/103

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.. ; I1 i l’oncle et le neveu. 97 présence du médecin le ramenèrent à d’autres pen¬ sées : il se souvint, mais vaguement. Le docteur lui vint en aide. Il iui versa la vérité avec prudence, comme on mesure les aliments à un corps affaibli par la diète. François commença par écouter son his¬ toire comme un roman où il ne jouait aucun rôle : il était un autre homme, un homme tout neuf, et il sortait de fièvre comme d’un tombeau. Peu à peu les lacunes de sa mémoire se comblèrent. Son cerveau était plein de cases vides qui se remplirent une à une, sans secousse. Bientôt il ’ut maître de son esprit ; il rentra en possession du passé. Cette cure fut une œuvre de science et surtout de patience. C’est là qu’on admira les ménagements paternels de M. Auvray. L’excellent homme avait le génie de la douceur. Le 25 décembre, François, assis sur son lit, lesté d’un bouillon de poulet et de la moitié d’un jaune d’œuf, raconta sans interruption, sans trouble, sans diva¬ gation , sans honte , sans regret, et sans autre émo¬ tion qu’une joie tranquille, l’histoire des trois mois qui venaient de s’écouler. Claire et Mme Auvray pleu¬ raient en l’écoutant. Le docteur avait l’air de prendre des notes ou d’écrire sous la dictée , mais il tombait autre chose que de l’encre sur son papier. Quand le récit fut achevé, le convalescent ajouta en forme de\to « Auipííí\tfeembre, à trois heures de re- y çn\tA levée\tRadient\tdocteur,\tà\tmon\tbien- .T— T