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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/148

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142\tTERRAINS\tA\tVENDRE. « Je vous remercie de vos bonnes intentions, dit- elle , nous savions tout. « Elle ajouta, pour assurer l’effet de son mensonge trop évident : « M. Tourneur nous a confié l’histoire de La liaison dont vous parlez, et votre zèle ne nous apprend rien. Du reste tout est rompu, n’est-il pas vrai ? — Je le crois, mademoiselle, autant qu’on peut rompre.... — Il suffit, monsieur; et si aucun autre devoir à remplir ne vous retient plus chez nous.... — Je si vous.... Vous comprenez, mademoiselle, que , placé entre la nécessité de parler ou de me* taire.... — Vous vous êtes tu quand il fallait parler, et vous avez parlé quand il fallait vous taire. Adieu, monsieur. » C’est en ces termes que M. de Chingru fut mis à la porte. Le même jour, à quatre heures du soir, M. Gaillard

venait de serrer ses plumes, son canif et ses manches de percale noire. Une grande et belle femme, jaune comme une orange, fit invasion dans son bureau. « Monsieur! cria-t-elle avec un accent très-marqué, il est un monstre! Je l’aimais, je l’aime encore; j’ai 1 quitté pour lui mon pays, ma famille et le théâtre de la Scala où j’étais prima donna absolue. Il veut se ma¬ rier ; il m’abandonne avec nos deux pauvres enfants, Enrico et Henriette. C’est un monstre, monsieur, un