Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/163

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LE BUSTE. 157 ,!i s 1 ■■ Je marquis gagne énormément d’argent. Il fait ses affaires lui-même, il n’a pas d’intendant, il n’est volé par personne, il ne se ruine pas plus que le dernier des bourgeois, et il travaille, comme un prolétaire, à doubler son revenu. Et comment? En tout hon¬ neur, je vous supplie de le croire. Le marquis a passé deux ans à l’ËcoIe polytechnique , trois ans à l’Ecole des ponts et chaussées; il a pris des leçons d’agriculture à Grignon; il va souvent écouter les professeurs des arts et métiers. 11 suit pas à pas les progrès de la science, et il en fait son profit. Autant ses ancêtres auraient été honteux de savoir, autant il serait humilié si on le prenait en flagrant délit d’ignorance. C’est lui qui a drainé le premier champ en Normandie, et il a triplé la valeur de ses terres. Il a établi, à vingt kilomètres de Lisieux , une fabrique de tuyaux de drainage qu’il livre à ses voisins avec un bénéfice des 75 0/0. Il a acheté une des premières J machines à battre qui se soient vendues en France, | et ü l’a perfectionnée. Il songe à acclimater le ver à soie du chêne dans ses forêts de Bretagne ; il fabri¬ que de l’opium indigène dans sa propriété du Plessis- Piquet; avant cinq ans, il en exportera en Chine. La pisciculture a quadruplé le produit de ses étangs du département de l’Ain; ses vignes de 'Langres, qui n’avaient jamais donné qu’une piquette médiocre, fournissent aujourd’hui un vin de Champagne es¬ timé, qui vient en troisième ligne après les marques -r V\tI\t,\tI\t|\tpp.. p ■ * ■■ b|