Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/196

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190\tLE\tBUSTE. c’est-à-dire les prétendants et Daniel. M. Lefébure f déjeuna d’une tasse de thé ; M. de Marsal mangea du bout des lèvres une tranche de saumon ; Victorine becqueta une assiette de cerises ; le sculpteur et le modèle s’abattirent résolûment sur un énorme pâté. Mme Michaud apprit à Daniel que ses outils étaient arrivés avec un horrible baquet rempli de terre grasse, et qu’on avait tout installé. Des deux rivaux étaient trop curieux de surveiller Daniel pour ne pas faire le sacrifice de leurs plaisirs quotidiens. En temps ordi¬ naire, le capitaine péchait à la ligne; l'avocat faisait

des armes avec M. de Guéblan, ou s’amusait à tuer des pies. On fit un tour dans le parc avant la séance. Mme Mi¬ chaud raconta à M. Lefébure le saut mémorable de Danie . M. de Marsal s’amusa beaucoup de cette ma¬ nière d’entrer sans être annoncé. <4 Je crois, dit-iï, que maître Lefébure a trouvé son maître. — Je ne me fais pas gloire de sauter les fossés, ré¬ pondit l’avocat. Si habile que nous soyons à ce genre d’exercice, il y a toujours un petit animal qui y est j plus fort que nous. — Comment l’appelez-vous ? demanda Mme Mi- f\t* . chaud. — Le kangourou. Je vous en montrerai un au Jar- i din des Plantes. — Je ne l’ai pas fait par gloire, reprit naïve- g