Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/219

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LE BUSTE.\t213 « N’ai-je pas touché ? demanda-t-il poliment. — Je ne crois pas, monsieur. — Je croyais être bien sûr, monsieur. — Vous vous êtes trompé, monsieur. — C'est une étrange illusion, monsieur ; j’aurais parié que je vous avais touché en pleine poitrine. — Si vous en êtes sûr, monsieur.... — Parfaitement sûr, monsieur, — Alors, comment se fait-il que je sois encore i vivant, monsieur? — Je ne comprends pas, monsieur. — Veuillez regarder la pointe de votre épée. » M. Lefébure se sentit chanceler. « Nous ne tirerons plus ensemble, monsieur, dit-il

  • aussitôt ; vous avez fait là une terrible plaisanterie :

vous m’avez exposé à vous tuer. -— Non, monsieur, j’étais sûr que vous ne me tou¬ cheriez pas. » Victorine, sa tante, M. de Marsal et le marquis de Guéblan étaient arrivés à la porte de la salle d’armes, et leur entrée empêcha la discussion de dégénérer en querelle. « Quel homme ! pensait Victorine ; c’est un preux échappé de quelque vieux roman. » Lorsque Daniel eut été présenté au marquis, elle s’approcha de lui et lui dit à l'oreille : i# « Monsieur Daniel, je vous défends de risquer votre vie.