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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/277

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GORGEON.\t271 jolie, et aucune femme ne peut me plaire, excepté Va va, Les propositions que je vous apporte sont donc parfaitement honorables, et je vous prie de ne pas vous étonner de ce qu’elles peuvent avoir d’extraor¬ dinaire. Voulez-vous partir pour Saint-Pétersbourg dans une excellente chaise de poste ? vous trouverez, place du Palais-Michel, à cent pas du théâtre, un hô¬ tel magnifique qui m’appartient et que je vous donne. Les gens de la maison sont des mougicks à moi, qui vous obéiront aveuglément. Le maître d’hôtel et l’in¬ tendant sont Français; vous êtes libre d’emmener avec vous une femme de chambre et une dame de compagnie ; vous aurez deux voitures à vos ordres. Au théâtre, j’ai loué pour vous une avant-scène du rcz-de-chaussée. Je ournirai à toutes les dépenses de votre maison ; mon intendant vous comptera tous les mois la somme que vous lui indiquerez ; enfin, la + . • veille du jour où vous quitterez Paris, je déposerai chez votre notaire un capital aussi considérable qu’il vous plaira de le demander. Je ne parle pas d’une ba¬ gatelle de cinquante ou soixante mille francs, mais d’une fortune de deux ou trois cent mille : vous n’aurez qu’à parler. » Pauline avait eu le temps de se remettre. Elle croisa les bras et regarda en face son singulier inter¬ locuteur : • Mon cher monsieur, lui dit-elle, pour qui me prenez-vous ?