Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/341

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LA MÈRE DE LA MARQUISE,\t335 robes de bal et un grand désordre de vêtements jon¬ chaient le tapis. Il sonna ; personne ne vint. Il sortit sous le vestibule et se rencontra face à face avec la physionomie rustaude du petit palefrenier Jacquet. Iì le saisit par sa blouse : « Est-ce que je ne viens pas d’entendre une voiture ? — Oui, monsieur : faudrait être sourd.... —• Qui est-ce qui s’en va si tard, après tout le monde ? — Mais, monsieur, c’est madame et mademoiselle, dans la berline, avec le gros Pierre et Mlle Julie, — C’est bien. Elles n’ont rien dit? Elles n’ont rien i■ laissé pour moi ? — Pardonnez, monsieur ; puisque madame a laissé une lettre. — Où est-elle ? — Elle est ici, monsieur, sous la doublure de ma casquette. — Donne donc, animal ! — C’est que je l’ai fourrée tout au fond, voyez-vous, crainte de la perdre. La voilà! ►► Gaston courut s(ous la lanterne du vestibule, et lut le billet suivant : « Mon cher marquis, dans l’espé¬ rance que l’amour et l’intérêt bien entendu sauront vous arracher à ce cher Arlange, je transporte à Paris votre femme et votre argent : venez les cher¬ cher. »